top of page
Pardonner

POURQUOI ET COMMENT PARDONNER

 

Pardon ? Pardonner ?!! Alors ça, après ce qu’il/elle m’a fait, c’est hors de question !!

Il y a effectivement des choses plus faciles à dire qu’à faire. Bafoué, trahi, déçu, la colère et la souffrance engendrées n’animent pas forcément l’envie de pardonner.

Et pourtant, point de paix pour soi-même sans pardon.

Pourquoi pardonner

Acte bien difficile, selon l’intensité que ces faits induisent en nous. Mais pour sa paix intérieure, il est salutaire de laisser derrière soi le ressentiment et la rancune afin de se libérer des colères qui nous animent; le négatif attirant le négatif (voir ici).

Certes, il n’est pas défendu de voir le mal quand le mal existe. Une offense est une offense et l’émotion qu’elle provoque est un fait avéré. Mais comme le disait Bouddha : «Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un; c’est vous qui vous brûlez». 

 

Pardonner n’est pas minimiser votre souffrance ou donner raison à l’autre. Pardonner, c’est expulser l’impact émotionnel, se défaire du mal animé par cette offense. Tant que l’on entretient colère et rancœur envers l’offenseur, on maintient le lien avec lui. Par conséquent, la souffrance perdure.

Ça ne veut pas dire qu’il faut faire comme si rien ne s’était passé. C’est à faire pour soi, pour avancer. Car tant que l’on maintient l’envie de réparation, de vengeance, nous restons figés dans le passé, animés de pensées négatives.

 

Comment pardonner

Comme toute émotion (les négatives plus particulièrement), il est nécessaire de la laisser s’exprimer. La contenir, tenter de faire avec, voire de la nier rend finalement le mal bien plus actif. Crier, hurler, pleurer, peu importe, il faut purger, se libérer de cette émotion négative. Un moyen un peu scolaire mais efficace est d’écrire ce que l’on ressent. Cela peut être par exemple sous la forme d’une lettre adressée à l’offenseur (lettre qui ne lui sera pas envoyée et qu’il ne faut pas relire une fois écrite).

Il faut surtout bien intégrer qu’on le fait pour soi, à moins de préférer être de mauvaise humeur en ressassant notre colère…Pardonner c’est vouloir être bien. Cela n’enlèvera rien au fait en lui-même, ni ne l’effacera de vos souvenirs, certes, mais lâcher prise est toujours la meilleure solution (voir ici).

Un regard objectif sur le fait reproché peut aussi aider à relativiser et à comprendre l’offense. L’offensé n’a-t-il pas été l’offenseur en première instance ? Aucune parole ni aucune action blessante n’a été produite ? N’a-t-il pas envenimé quoi que ce soit ? A-t-il toujours été bienveillant ?

Nous avons tous de mauvais penchants, des défauts à corriger et il est toujours plus facile de voir la paille dans l’œil de l’autre en ignorant la poutre dans le sien. S’arranger avec sa conscience ne demande que peu d’effort face à l’insurmontable apparent…

Il est compréhensible de vouloir réparation mais il se peut également que l’offenseur ne soit pas « intellectuellement » en mesure d’agir autrement. Reconnaître cette faiblesse n’est pas un jugement mais permet de prendre les choses de qui ça vient. Et cela ne doit en aucun cas être un orgueilleux constat de supériorité, condamnant en autrui ce qu’on pourrait s’excuser à soi-même. D’un point de vue moral, ne croyant pas aux valeurs qui lui manquent, l’offenseur est celui qui est à considérer comme « en retard » dans sa progression. Et comme le malade, il est celui qui doit guérir du mal qu’il provoque.

Dans tout cela, il ne faut bien sur pas confondre le pardon du cœur avec le pardon des lèvres. Le vrai pardon s’établit dans les actes et pas seulement dans les mots… Dire « je pardonne » en souhaitant le retour de boomerang n’est pas des plus bienveillant.

 

Conclusion 

Sur le chemin du progrès moral et spirituel, le pardon nous rapproche donc toujours plus de l’homme de bien et de l’équilibre salutaire que l’on doit se procurer à soi-même… Un grand nombre de maladies organiques et de troubles psychologiques proviennent des sentiments toxiques et affligeants. La rancune ne peut qu’entraver l’équilibre salutaire que l’esprit permet au corps (voir ici).

Pardonner c’est semer de bonnes graines dans de la bonne terre; la récolte n’en est que meilleure.

Partager cet article

bottom of page